On commence à le savoir, les abeilles sont en danger.
Partout sur la planète les pollinisateurs
sauvages et domestiques diminuent, en abondance comme en diversité.
Chez l'abeille domestique, des phénomènes tels
que le Colony Collapse Disorder, (syndrome d'effondrement des colonies)
terrorisent les apiculteurs qui voient leur rucher disparaître en quelques
jours.
Les causes du déclin des abeilles sauvages et
domestiques sont multiples. Fragmentation des habitats, augmentation des intrants
chimiques, multiplication des parasites (varroa etc...), introduction de
nouveaux prédateurs (Frelon asiatique), réchauffement climatique etc...
Seulement voilà, les abeilles sauvages tout le
monde s'en fou, puisque personne ne les connait vraiment alors qu'elles
participent à la pollinisation de nombreuses plantes cultivées, et qu’elles
permettent le maintien de la flore sauvage, de sa diversité et de sa beauté.
Les abeilles sauvages en somme, remplissent des services écosystémiques, qui
sont invisible aux yeux de beaucoup.
Une abeille solitaire sur une fleur de camomille.
Tandis que l'abeille domestique elle, beaucoup
plus étudiée, joui ces dernières années d'une période de grâce totale. Cette
unique espèce (Apis mellifera; vive la biodiversité) est devenue la
coqueluche de beaucoup de monde. Grâce à beaucoup de com soigneusement
orchestrée de la part de nombreuses associations, l'abeille domestique est
devenue la sentinelle de l'environnement! Ce qui n'était à première vue, pas
pour me déplaire, voir qui me réjouissait.
De la à en faire n'importe quoi il n'y avait
qu'un pas à franchir que l'homme fait volontiers régulièrement. Ainsi, le
concept d'introduction d'abeille dom en ville à au début très bien fonctionné !
Les apiculteurs récoltant du miel à foison, et pouvant le vendre comme du 'miel
de béton' s'en sont mis plein les poches.
La facilité de mettre des ruches en ville, allié
avec de la com assourdissante, à entraîné un développement irraisonné de la
quantité de ruche en ville. Ainsi à Paris, plus de 300 nouvelles ruches ont vu
le jour un peu partout en 3-4 ans. Avec 50 000 individus dans chaque ruche, je
vous laisse faire le calcul. Le péquin moyen pouvant disposer de sa propre
ruche, ce geste étant vu comme écolos, voir comme protecteur de la biodiversité
(sic.) les bobos parisien on repris le concept, en le trouvant 'génial', et ont
a leur tour amplifié ce phénomène.
Ainsi nous faisons face aujourd'hui à une
introduction MASSIVE et incontrôlée d'une espèce hautement compétitrice en
ville. Apis mellifera est extrêmement généraliste (elle visite beaucoup
d'espèces de fleurs) et rentre donc en compétition avec les quelques espèces
sauvages présentes en ville. Sous prétexte de sauvegarder la biodiversité, on
introduit donc une espèce susceptible de fragiliser encore plus les sauvages et
solitaires présente en ville, ayant survécu à toutes les autres perturbations.
Ne jamais réfléchir avant d'agir. Et toutes les
associations de protection de la nature sont derrière ce principe. Quel est
l'avenir des abeilles sauvages en ville, et plus généralement quel avenir pour
la diversité de pollinisateurs ?
Voilà, je sais que je vous ennui avec ce laïus,
mais si j'écris ce texte, c'est que je suis simplement resté estomaqué par le
ruche concept de Phillips ! En effet, le fabriquant de rasoir, viens de sortir
de son placard une ruche d'intérieur visant les particulier friqué.
L'objet proposé par Phillips présente design
ahurissant composé notamment d'un dôme en verre. Fixée à un mur ou à une
fenêtre, la ruche d'intérieur est dotée d'un trou qui donnerait sur l'extérieur.
Ainsi
conçue, la ruche de Philips permettrait de faire rentrer et sortir les abeilles
de la ruche. Un système avec une
ficelle permettrait de déclencher un enfumage pour évacuer ou engourdir les abeilles afin de récolter le miel, comme le montre cette jolie demoiselle.
Bien sûr, c'est un concept, bien sûr, la
faisabilité n'est pas encore d'actualité. Mais que des ingénieurs mettent au
point ce joujou me lasse sans voix. A voir aussi si celle-ci survivent, si elles
seront à l'aise dans cette 'cage de verre'....pour l'instant peux de réponse.
Nos 1 000 espèces d'abeilles solitaires
françaises ont du souci à se faire !
Andrena cineraria se réchauffant au soleil
On espère donc que Philips ne sortira jamais se joujou à bobo friqué si l'on
veut protéger notre belle faune et notre flore associée.
La photo ici me fait trop marrer, la com dans toute sa splendeur !
Bon voilà je m'arrête ici, en attendant n'hésitez pas à venir liker notre page Facebook, ça se passe ici :
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LA REDACTION